L’émotion n’est pas simplement un ressenti subjectif et impalpable. Ce phénomène est plus complexe qu’on le croit et il a de multiples facettes bien concrètes et objectivables.
1. Des pensées suscitées par la situation : Ex. « L’homme qui se dirige vers moi a l’air dangereux»
2. Des modifications biologiques : trois phénomènes se déclenchent en cascade.
(a) des modifications neuronales (ex. activation de l’amygdale qui donne une valeur aux stimuli; l'insula qui s'active pour la tristesse et les ganglions de base pour les émotions positives), (b) les modifications physiologiques (ex. variations du rythme cardiaque, de la pression sanguine, de la température corporelle et du rythme respiratoire) et (c) des manifestations neuro-végétatives (ex. la #peur : sueurs, palpitations et oppression respiratoire)
3. Une tendance à l’action : chaque émotion provoque une envie pressante de faire quelque chose (une impulsion). La peur induit l’envie de fuir par ex. La honte induit l’envie de disparaître, la colère peut induire l’envie de frapper. Mais toutes les impulsions ne se concrétisent pas.
4. Des modifications expressives et comportementales : même si on n’exprime pas toujours nos émotions, il est difficile pour le corps de faire de même > Modifications au niveau de l’expression faciale (la peur : sourcils levés, bouche ouverte), la gestuelle (ex. mains levées), de la posture (ex. en retrait) et la voix (ex. tremblante).
5. Une conscience subjective de l’émotion : c'est le ressenti (ex. Je ressens de la peur). Ce sentiment subjectif est probablement le résultat des autres dimensions.
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